Dans l’atelier du sculpteur:

 

Tirage aux sels de platine/palladium (collection P Zeler)

 

 

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L‘exceptionnelle maison d’édition d’art Amanasalto vous invite à découvrir le monde du tirage au sel de platine:

 

 

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Illustration du procédé à la gomme bichromatée:

Si la gomme est la plus expressive et l’un des plus beaux de tous les procédés photographiques, seuls les gommistes virtuoses produisent des épreuves qui surpassent les tirages conventionnels. Il faut en moyenne quatre jours pour réaliser une gomme et le résultat n’est jamais garanti à l’avance ! La difficulté décourage plus d’un photographe et les gommistes ne sont pas légion.

La pratique de la gomme bichromatée, par la surface utilisée, par la méthode de couchage de la solution et de son processus de révélation, induits bon nombre de « défauts » tous inhérents au procédé. Est-ce alors une façon de retrouver le contact avec les matériaux, de réduire la distance insérée par l’informatique et la technologie ? Ou plutôt un choix esthétique pour travailler la mémoire, ses pensées, ses rêves ? Dans ce procédé, la recherche continue des noirs les plus profonds, des détails maximums, de l’absence d’imperfections et de taches est – pour ma part – un non-sens.

Chez Edouard Steichen (1879 – 1973), une image iconique m’est très forte : Le pont de Brooklin. Même si l’impression est douce et floue pour suivre le style picturaliste pur, le sujet est déjà moderne et l’attitude l’est encore de nos jours. Sa forme sombre et imminente tirée d’en bas, sa barre noire qui va du centre vers le haut à droite, sa masse d’eau vide à la base de l’image, ses lumières aveuglantes qui constellent la nuit noire. C’est une composition insolente, du point de vue des règles, et un chef-d’œuvre sur le plan esthétique.  Ci-dessous une vidéo de la     George Eastman Museum