Dès l’âge de deux ans, j’ai commencé à dessiner toutes sortes de choses.
A cinquante ans, j’avais déjà beaucoup photographié, mais rien de ce que j’ai fait avant ma cinquante-cinquième année ne mérite vraiment qu’on en parle.
C’est à soixante ans que j’ai commencé à comprendre la véritable forme de la nature, des arbres et des rivières et la nature des formes, des carrés et des ronds.
En conséquence, à quatre-vingt-six ans, j’aurai fait de plus en plus de progrès et, à quatre-vingt-dix ans, j’aurai pénétré plus avant dans l’essence de l’art.
A cent ans, j’aurai définitivement atteint un niveau merveilleux et, à cent dix ans, chaque pixel, chaque grain de mes photographies aura sa vie propre.
Je voudrais demander à ceux qui me survivront de constater que je n’ai pas écrit sans raison.
Pierre Zeler